Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XIV. Band. Der Reichstag zu Nürnberg 1543 bearbeitet von Silvia Schweinzer-Burian, mit Vorarbeiten von Friedrich Edelmayer
Wien HHStA, Belgien PA 36/2, fol. 502r–507v (Ausf. z.T. chiffr. und dechiffr., Adr. mit Siegel).
Die jülichschen Gesandten rühmen sich ihres Sieges über die Burgunder1und streben einen Waffenstillstand an.
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Et aussi me vint dire au soir le chancelier de Mayance que les mesmes commis d’iceulx estaz vouloient aujourd’huy venir devers moy3 pour me persuader les moyens susd. et je ne desfauldray de leur dire ce que convient à leur devoir envers sa Mté en chose où son droit est tant évident et irréfragable, comme aussi est le tort et offence dud. duc de Clèves, et que ilz ne sauroient faire à icellui de Clèves meilleur faveur que de le constraindre à la restitucion de Gheldres pour lui éviter plus grant inconvénient, soy acquitter envers sa Mté et pourveoir à la commune paix et à l’assistence contre le Turcq, puisque son tort et faultes sont inexcusables.
Et enfin, Madame, par tout ce que l’on peult comprendre tousiours il semble que led. de Clèves n’aura aucune assistence, [
Et en tous événemens a semblé au roy des Romains, à ceulx qui sont à l’entour de luy et à nous autres qu’il failloit tenir bon et nous arrester à la restitucion dud. Gheldres jusques sur la fin de cested. dyète, en actendant nouvelles de votre Mté sur ce que je luy en ay dernièrement escript, et ce pour la réputation et affin qu’ilz ne pensent que l’on soit constraint par ce qu’est dernièrement advenu de notre armée et que s’en publie et pour assentir plus avant l’intencion desd. Clevois et que à la vérité ceste suspension est trop simplement et cruement proposée. Toutesfoiz je ne desfauldray de assentir tout ce que je pourray de ce à quoy pourroit attyrer lesd. de Clèves en actendant, comme dit est, le bon plaisir de votre Mté, combien que le temps est court et mesmes que le roy des Romains fait son compte de partir en dedens huyt jours, ne pouvant plus tarder pour les causes que desia par mes précédentes j’ay escript.
Et quant aux affaires de ceste dyète et mesmes de l’ayde contre le Turq, les catholicques procèdent seulz à l’accord qu’ilz ont faict de l’ayde déffensive. Et les avyons mené si avant qu’ilz sont contens que la déclaration des difficultez que se trouveroient à la visitation du camerghericht se remette à l’empereur. Mais les protestans veullent que l’on face par le recès expresse mention de la déclaration qu’ilz eulrent à Ratisbonne de sa Mté[RTA JR Bd. XI, Nr. 949] chose que la plus grant part des catholicque ne veullent consentir, plus par obstination que raison. Et lesd. protestans ne sont moins obstinez et se persuadent qu’ilz sont les plus fors. Et à la vérité, si n’estoit la crainte de la venue de sa Mté, je tiens pour certain qu’ilz recommencheroient le débat et que Monsr de Mayance le payeroit le premier.
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Les lettres que dernièrement le roy de France avoit icy fait présenter aux estaz sont estées finablement rendues au messagier, sans que ceulx desd. estaz les ayent ouvertes. Et luy a dit le chancelier de Mayance (auquel il s’estoit adressé) qu’il ne retourna plus ny en vint plus d’autres et qu’ilz ne vouloient recevoir lettres des ennemis de l’empereur4. [...].