Deutsche Reichstagsakten, Jüngere Reihe. Reichstagsakten unter Kaiser Karl V., XIV. Band. Der Reichstag zu Nürnberg 1543 bearbeitet von Silvia Schweinzer-Burian, mit Vorarbeiten von Friedrich Edelmayer

Wien HHStA, Belgien PA 37/1, fol. 23r–40v (Ausf. mit Siegel, z.T. chiffr., marg. dechiffr.); DV fol. 40v: Du Sr de Grantvelle du 19e de fèvrier, receues en Molin du Roy le dernier de mars 1543.

[...] [27r] Was die von ihm im Namen des Kaisers geforderte Hilfe gegen Frankreich und Kleve betreffe, habe sich an der zögernden Haltung der Reichsstände und an ihrem gegenseitigen Misstrauen nichts geändert. [27v] Et plus vois avant, moins je y ay d’espoir, tant à faulte de vouloir que de pouvoir. Et pour les divisions, partialitez et diffidences qu’ilz ont ensemble si grandes que chacun est sur sa garde et se préparent [28r] les ungs et les aultres comme actendans la guerre entre eulx-mesmes, voire les catholicques ne se fient les ungs des aultres, les luthèriens encores moins, se complaignans les villes de ce que les duc de Saxen et lantgrave de Hessen les rengent et font les emprinses à leur voulenté et vivent de leurs deniers sans que lesd. villes en ayent prouffit quelconque. Et lesd. de Saxen et lantgrave aussi peu se fient l’ung de l’aultre. Et si y a aultres praticques, que j’ay entendu en gros, touchant ceulx qui favorisent au duc de Brunswyck dont j’espère la certitude avant de serrer ceste pour en advertir votre M.

Bien confessent, Sire, tous lesd. estatz généralement le tort du roy de France et le blasment tous extrêmement et avec indignation, et la pluspart d’eulx dient que l’on debvroit aider votre Mté all’encontre de luy. Wenn es allerdings wirklich darauf ankommt, zögern die Stände, sich eindeutig für den Kaiser und gegen den Kg. von Frankreich zu erklären.

[28v] Et enfin sur tout ce qu’on s’en pourra valoir au mieulx aller, selon que je le puis appercevoir, sera de leur imprimer ceste indignation all’encontre dud. France et que l’on chastie et contraigne les cappitaines et gens de guerre qui sont en France de s’en retourner et qu’ilz n’assistent le duc de Clèves ny si meslent de luy, soyent catholicques ou protestans, ny ouvertement ny secrètement, et j’espère que cecy se conduyra. Si n’est quant à l’électeur de Saxen, lequel toutesfois, à ce que j’entend, se trouve fort empesché de soy estre si avant déclairé avec led. de Clèves et se plainct du roy de France. Et par adventure, quant il verra que votre Mté s’approchera de deça, se repentira, si ce n’est plustost. Et rendra la venue de votre M l’affere dud. de Cléves et toutes aultres choses plus favorables. Et si l’on doibt espérer nul bien plus desd. estatz, généralement ou particulièrement, sera lors qu’il fauldra à ceste occasion vivement solliciter tout ce que l’on verra se pouvoir dresser et conduire avec lad. faveur et je préviendray et endresseray tout ce que je pourray pour soy aider de ceste occasion.

[fol. 29r] Bien, Sire, y a espoir que lesd. estatz accorderont l’aide déffensive pour Hongrie contre le Turcq, que ne sera peu selon les divisions et partialitez susd., et mesmes que led. duc de Saxen ne la traverse couvertement en faveur de France et Clèves. Et toutesfois, Sire, le roy désire tant la venue de votre Mté et qu’elle face quelque bon exploict contre led. France et que l’on renge led. duc de Clèves à la raison, contre lequel il est aultant ou plus indigné que contre le Turcq. Qu’il tient contrepoix si juste qu’il ne vouldroit empescher la fin de votre M pour respect de son particulier, mais je tiens que ce sera au mieulx aller d’avoir lad. aide pour Hongrie.

Lesd. estatz ne sont encores venuz à praticquer sur ma proposition [Nr. 197] pour les incidens de Brunswyck et procédures du camergerecht, et aussi qu’il fault venir au poinct de résouldre lad. aide contre le Turcq. Et en ceste conjuncture se remonstrera ce que sera à ce propos, tant du coustel de votre Mté et aussi pour les Pays d’embas, et regarderay de non obliger votre M, ny pour le présent ny advenir, contre led. Turcq et aussi avec les dépputez de la royne pour iceulx pays pour s’en mectre en raison sans toutesfois soy obliger, si l’on ne traicte le réciproque.

Rüstungsfragen und Probleme der Versorgung mit Lebensmitteln. Granvelle bemüht sich um Unterstützung der Städte gegen Kleve und Frankreich. Lage in Italien [...].

[35v] Et quant à l’affere de la foy, Sire, l’on a expressément respondu aux protestans de la part de votre Mté que le recès de Ausbourg [1530] se garderoit, qu’a esté grande satisfaction aux catholicques et les protestans ny ont contredit. Bedenkliche Entwicklung seit dem Regensburger Reichstag von 1541: mehrere Reichsstände wurden evangelisch. Et voilà ce que l’on a gaigné de n’avoir creu le cardinal Contareno et mesmes le confesse Eckius des ducz de Bavière.

Granvelle gibt zu bedenken, dass in der Regensburger Deklaration (RTA JR Bd. XI, Nr. 949) ohne Wissen des Kaisers kurz vor der Unterzeichnung Änderungen angebracht wurden, welche die Lutheraner in der Folge zu ihren Gunsten nutzten. Gegenüber den altgläubigen Reichsständen wurde in Regensburg fälschlich behauptet, dass Granvelle die ksl. Deklaration ausgearbeitet habe. [36r] Mais la vérité s’est trouvée telle que dessus, et s’en souvient très bien led. Sr roy. Et que plus est, lad. déclaration fut faicte en alleman, dont led. Eckius mesmes et aultres qui l’ont sceu sont demeurez confuz de ce que l’on m’en avoit chargé.

[37rv] Er wird dem Kaiser weiterhin von der Erfüllung seines Auftrags in Nürnberg berichten. [...]. Viglius van Zwychem ist als Vertreter Kgn. Marias am Reichstag und pflegt Kontakt mit Dr. Eck, dessen Lehrer er an der Universität in Bayern war.

[38r] Docteur Eckius m’est venu trouver et déclairer que ses maistres doubtoient estre en male grâce de votre Mté par maulvais rapportz que furent fait à icelle par les luthériens durant lad. diette de Ratisbone [1541], et aussi que votre Mté fut pour le semblable indignée sur luy. Sur quoy je luy ay dit l’honneste office que votre M avoit fait en l’endroit de sesd. maistres lors et encores depuis à Munich et en renvoyant par devers eulx le conseiller de Naves, nonobstant plusieurs advertissemens que votre Mté avoit heu de bons personnaiges et de qualité qu’ilz ne faisoient bien le réciprocque en l’endroit de votred. M ny aussi led. Eckius. Eck betonte die feindliche Haltung der Hgg. von Bayern gegenüber Frankreich und Jülich, aber seinen Aussagen gegenüber ist stets Vorsicht geboten. Et il ne se fault fier dud. Eckius, sinon à ce que l’on en verra, comme dit led. Sr roy, lequel mesmes baille pension aud. Eckius. Et aussi l’ont en ceste estime tous ceulx qui le congnoissent [38v] et mesmes led. Viglius et aussi ainsi en useray en son endroit. Et luy ay fait dire avec bonne conjuncture par led. Viglius que s’il faisoit quelque bonne euvre que votre Mté le tiendroit pour son bon serviteur et que je le recongnaistroye. Et ce ay-je fait par l’advis dud. Sr roy et pour ce que led. Eckius ne fait riens par vertu, sinon par intérest. [...].

A ce propos des troubles de lad. Germanye et de l'espoir dud. pape le cappitaine Landenberg a descouvert aud. Sr roy que lesd. ducz[de Bavière] et celluy de Brunswyck avec le duc de Wirtemberg, qui vouloient [l']attirer en l’emprinse comme oncle des enffans dud. duc de Brunswyck, avoient délibéré de, avec l’assistence de sa S, courrir sus aux luthériens et commencer contre les villes impériales pour les destruire. [...].

[39r] Eck versicherte ihn, dass die Hgg. von Bayern in nächster Zeit nicht mit Gewalt gegen die Lutheraner vorgehen würden. [...]. Et comme j’ay touché cy-dessus, led. duc de Brunswyck mesmes ne se fie du duc Guillaume ny dud. Eckius et aussi peu ou moings dud. de Wirtemberg, lequel vouldroit bien que ses nepveurs [!], enffans dud. de Brunswyck, fussent remis en l’estat, mais luy non, pour le maulvais traictement qu’il a fait à sa feue femme1.

Quant aud. lantgrave, à ce que j’entens il ne se fie ausd. ducz de Bavière, ne fiera jamais, mais il dit qu’il ne luy peult nuyre d’estre asseuré d’eulx. Ses conseilliers m’ont encores parlé le jourd’huy, asseurant fort qu’il est et sera tousiours bon serviteur de votre Mté et ne fera jamais riens directement ny indirectement all’encontre d’elle [39v] et ne desfauldra à ce qu’il a promis2.Lgf. Philipp von Hessen wird sich für eine gütliche Einigung mit dem Hg. von Jülich einsetzen. Die Mithilfe des Landgrafen bei einer Einigung mit Kleve wäre vorteilhaft3.

[40r] Aktivitäten Landenbergs in Nürnberg. Granvelle wartet auf Nachrichten über Gf. Wilhelm von Fürstenberg und andere militärische Anführer, die aus Frankreich zurückkehrten4. [...]

Anmerkungen

1
Siehe Nr. 243, Anm. 1.
2
Vertrag zwischen Karl V., Kg. Ferdinand und Lgf. Philipp, Regensburg, 1541 Juni 13, in: RTA JR Bd. XI, Nr. 400.
3
Eine Woche später berichtete Nicolas de Granvelle über ein Gespräch mit den hessischen Räten an Kgn. Maria, Nürnberg, 1543 Febr. 28: Quant au lantgrave de Hessen j’ay encoires parlé depuis deux jours à ses gens très expressément tant des affaires de ceste diète que aussy touchant l’assistence à l’encontre de France et Cléves, les advertissant confidamment que je croyoye fermement que l’empereur passeroit de deça et verroit sa Mté ceulx qui auront voulonté de luy faire service et l’assister avec tant de raisons qu’il y a dont ilz sont demourez pensifz, et après m’ont dit qu’ilz feroyent merveilles d’advertir leurd. maistre et qu’il feroit tout ce qu’il pourroit contre France et aussy pour induyre le duc de Clèves ad se condescendre à la raison. Tant y a que ce sont ministres aussy dangereulx que leur maistre et fault regarder aux œuvres plus que aux parolles. In: Wien HHStA, Belgien PA 35/4, fol. 360r–379v, hier fol. 366v–367r (Ausf. z,T. chiffr. und dechiffr.).
4
Die Unsicherheit Granvelles bez. der weiteren Entwicklung des RT hielt bis Ende Febr. an. So berichtete er am 28. Febr. 1543 an Kgn. Maria: En somme, Madame, il est encoires impossible de povoir comprendre quelle fin prendra ceste diète ne ce que l’on y pourra besoigner pour les incidens miz en avant par lesd. protestans, lesquelz à mon jugemens sont aussy durs et plus que le commencement. Et le pis est qu’ilz sont gens grossiers et obstinez en l’affere de leur religion avec les practiques couvertes de Saxen. Et l’incident de Bruynswyck est plain de difficulté. Et au regard de transférer ceste diète le roy des Romains craindt que l’on feist aussy peu sur le Rhin et que l’on n’est certain que les électeurs s’y trouvassent ny que l’on y feist myeulx. Et se reboutteroyent par adventure aulcuns de ceulx qui sont icy, joinct la desréputation du changement. Mais, Madame, selon que je verray en dedans peu de jours le chemin que les affaires prendront, je pense m’en aller avec le bon plaisir du roy faire ung tour devers les électeurs du Rhin pour les persuader ad ce que semblera aud. Sr roy convenir pour l’assistence contre led. Turcq et aussy contre France et Clèves. Et ad ce que j’entens du duc Frédericq [= Pfgf. Friedrich] il me semble qu’il s’appreste pour aller devers l’électeur, son frère, et y mener Mme la princesse, sa compaignon. In: Wien HHStA, Belgien PA 35/4, fol. 360r–379v, hier fol. 367rv (Ausf. z,T. chiffr. und dechiffr.).